Interview de Raphaël Maka : l'avenir du DataWareHouse au Luxembourg

Bmatix I 4:16 pm, 22nd June

La presse locale annonçait récemment la volonté du gouvernement de s’ancrer encore plus dans une stratégie Cloud pour ses administrations. Raphaël Maka, SAP BI Business Manager chez Bmatix Luxembourg depuis 2014, partage son point de vue sur l’avenir du DataWareHouse à Luxembourg dans ce contexte de démocratisation des solutions Cloud.



Quel bilan pouvons-nous dresser sur l’évolution vers les solutions Cloud (SAC, Qlik Sense et PowerBI) sur le marché luxembourgeois ?


La plupart des clients utilisent leurs solutions BI existantes sans trop se soucier des avantages dont ils pourraient bénéficier en planifiant une mise à jour, une migration vers la dernière version voire en remplaçant leur outils BI vers un autre outil mieux adapté à leur besoin actuel ou pouvant répondre à des besoins leur permettant d’acquérir une meilleure vision du futur.

Les divisions informatiques mettent une priorité à trouver les outils les plus performants pour accompagner le métier dans leurs tâches opérationnelles. Pour la BI, en règle générale, le choix de l’éditeur de leur outil opérationnel leur semble souvent le plus simple car il est plus facile à intégrer.

Côté métier, la simple intégration des données opérationnelles dans leur outil BI ne suffit pas, certains n’hésitent donc pas à se servir de l’outil BI à disposition pour décharger leurs données dans des tableurs pour générer des tableaux croisés avec des informations en provenance de sources externes ou encore de les exploiter dans des solutions « bricolées » et parfois de générer leurs propres tableaux de bord à l’aide de solutions téléchargées sur le net à l’insu de la divisions informatique, ce qui est souvent source de conflits au sein de l’entreprise.

A ce jour, les solutions Cloud fleurissent chez la plupart des éditeurs mais pour les services informatiques, les questions sur la sécurité des données et sur le respect de la confidentialité de leurs données sont souvent un frein à cette évolution. 



Quel bilan pouvons-nous dresser de la solution SAP BW au Grand-Duché de Luxembourgeois ?


- Les migrations on-premises peuvent être assurées en toute sécurité dans un environnement Greenfield avec une migration des applications optimisées une par une.

Après quelques expériences partagées avec nos clients au Grand-Duché, dans le cadre de migration SAP BW 7.x vers SAP BW/4, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était bien plus intéressant de repartir d’un nouvel environnement BW/4 et d’utiliser les nouveaux objets et fonctionnalités pour reconstruire les flux existants dans l’ancien système de manière à construire l’équivalent dans un modèle plus simple et plus performant. Un système BI étant en constante évolution, le temps est rarement consacré au nettoyage et à l’optimisation du système, l’analyse de ce qui a été fait dans le passé, permet de faire un grand nettoyage et de se concentrer sur l’essentiel, d’apprendre de ce qui a été mis en place dans le passé pour construire un futur meilleur.


- Utilité du DW.

Le volume des données étant toujours plus important et un besoin d’explorer l’historique des données de sources différentes pour mieux les comprendre (afin d’élaborer des modèles prévisionnels) qu’il est nécessaire de récolter toutes ces informations, les harmoniser et les consolider dans un référentiel centralisé, accessible à tous dans une version unique et approuvée par l’ensemble des utilisateurs, c’est ce qu’on appelle le Datawarehouse.

Il existe beaucoup de possibilités d’exploiter les données émanant de différentes sources.

En d’autres termes, avoir recours à un DWH est un moyen incontournable pour générer des statistiques et des rapports stratégiques.



Le DWH a-t-il encore de l’avenir face à la performance des bases de données ?


Grâce à l’utilisation d’un DWH et l’exploitation de l’historique de ces données, il est possible de réconcilier les données de manière efficace.

Une base de données performante peut nous permettre d’enregistrer une masse d’information et d’y accéder rapidement mais c’est en structurant l’information dans un DWH que l’on pourra vraiment l’exploiter de manière efficace, en évitant un stockage redondant de l’information facilitant la maintenance et garantissant l’intégrité de la donnée.



Est-il possible d’extraire des données de la nouvelle plateforme S4HANA sans passer par un DWH et utiliser un outil de restitution non SAP afin de générer des rapports opérationnels ?


Oui, Bmatix a développé des extracteurs construits sur S4/HANA certifiés par SAP permettant d’exploiter les données dans un outil non SAP comme Microsoft Power BI.

Nous avons de plus en plus de demande dans ce sens, une connexion directe pour exploiter les données opérationnelles en temps réel. Ceci ne permet pas les analyses transversales possibles dans un DWH mais répond à une demande métier pour un besoin de suivi quotidien.



Bmatix se positionne comme un partenaire agnostique de technologie. Notre objectif est de répondre tant aux besoins de l’IT que du Business. En quoi, est-ce un différenciateur majeur sur le marché ?


- Notre expertise multi-technologie nous permet d’accompagner nos clients dans le choix de leurs solutions grâce à une analyse détaillée de leur existant et une estimation juste de la charge en cas de migration vers un nouvel environnement.

Nos interventions sont très souvent appréciées par l’objectivité de nos recommandations faites en toutes connaissances de cause.

Nos concurrents se présentent souvent comme des spécialistes d’une solution proposée par un éditeur en particulier, la solution qu’ils vont promouvoir est bien évidemment la mieux adaptée, qui va répondre aux besoins du client et qui va remplacer facilement l’existant en un temps record. Mais en tenant ce discours, sont-ils vraiment conscients du temps qui a été passé pour développer cet existant, la complexité qui a été intégrée dans les différentes applications et la disponibilité de la documentation ou des personnes qui ont participé à l’élaboration de cet outil ? 

C’est sur ce point que nous apportons une façon différente d’aborder le sujet, en effet, notre focus est tout ce qui concerne la BI et pas l’outil qui va être utilisé, pour nous, il n’y a pas un outil meilleur qu’un autre, ils ont tous leurs avantages et leurs inconvénients, tout dépend de l’utilisation que l’on veut en faire et de l’environnement dans lequel on veut évoluer. »


Source: Bmatix Luxembourg


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